Une histoire millénaire...

L'histoire du safran remonte a plus de 5000 ans. Le safran est une épice européenne, puisque le berceau géographique du Crocus sativus et de son ancêtre, le Crocus cartwrightianus est la Grèce plusieurs fresques représentent le safran dans les iles grecques. La première référence écrite relative au safran a été repérée dans la littérature botanique assyrienne datant de l'ère d'Assurbanipal. Chez les égyptiens, le safran est également à l'honneur : il possède son propre hiéroglyphe. Il est mentionné dans le plus vieux traité scientifique, le papyrus Ebers. Grace aux Phéniciens, le commerce du safran est assuré le long de leurs vastes rentes commerciales. On le retrouve dans les cultures perse, indienne et chinoise. La culture du safran atteint aussi ce qui est aujourd'hui la Turquie. Alexandre le Grand en saupoudre ses bains chauds, il croit pouvoir signer ainsi ses nombreuses blessures. Les soldats grecs continuent a l'utiliser a leur retour en Macédoine.

papyrus Ebers daté du XVI e siècle av. J. -C.

Le safran et la France

Les colons romains ont emporté du safran avec eux lorsqu'ils s'établirent dans le sud de la Gaule. En France, la réintroduction du safran date du XII ème siècle. Elle est essentiellement liée aux retours des Croisades et aux échanges commerciaux avec l'Orient. Au XIV ème siècle, le commerce du safran est sujet de convoitise, piratage et vol massifs. Sillonnant les eaux méditerranéennes, les pirates se détournent alors des chargements d'or, leur préférant le safran vénitien et génois. La première ordonnance régulant le commerce du safran est rendue a Blois le 18 mars 1550.Le livre du safran est publié à Poitiers en 1568. Pendant plus de cinq cents ans, la France a été un producteur de safran important. La culture safranière va nettement ralentir avec la révolution française et pratiquement disparaitre avec les hivers rigoureux de la fin du XIX ème siècle. Après la Première Guerre mondiale, et à cause de l'exode rural, les safranières disparaitront totalement... sans pour autant déserter totalement des jardins du Périgord noir et du Quercy.

Aujourd'hui

Un renouveau semble se dessiner avec une production française grandissante. Nous faisons partie des acteurs de ce renouveau. L'histoire se perpétue dans le présent par nous producteurs mais surtout par vous, consommateurs avertis.